Le Club

Des passionnés au service de la race

 

 

 


C’est sous l’impulsion d’un éleveur français, M. Delagrange (affixe d’Auxerre), que le club du Braque Saint Germain fut créé peu avant la première guerre mondiale, le 23 Mars 1913, très précisément. L’association était administrée par un comité composé de quatorze membres et présidé par Henry Marion. Le siège social était à Paris. Dans les statuts, on relève : «le but du club est d’encourager l’élevage, le perfectionnement et l’emploi des braques Saint-Germain, en France et à l’étranger.»
Depuis le milieu du XIXème siècle, le Braque Saint Germain étant un chien recherché, on dénombrait des élevages dans toute la France. Ainsi, dans le Nord de la France, M. Bathiat-Lacoste, qui présenta plusieurs fois ses élèves aux expositions de Paris, dit en avoir élevé plus de 500.
Cependant, en l’absence de standard, les éleveurs n’avaient pas de points de repères pour sélectionner leurs reproducteurs. On pouvait alors voir deux types, l’un plutôt trapu, fortement charpenté, toisant environ 0,55 cm, avec une poitrine très ouverte mais peu profonde, une oreille longue, plantée assez bas, un fouet gros attaché bas et garni de poils rudes; l’aspect général étant celui d’un chien rustique, mais manquant d’élégance. Il chassait au petit trot, et on lui pouvait lui reprocher de n’avoir pas toujours une grande finesse de nez et son manque d’allures. L’autre type était nettement plus séduisant : élancé avec une élégance des formes, distinctions des allures, finesse du poil, ce Saint Germain est doté d’un très haut nez et sur le terrain par sa quête active et soutenue, il rappelle son origine anglaise.
La première guerre mondiale va porter un coup au développement de la race. Le club semble vouloir repartir en 1932 avec la déclaration officielle de l’association mais en fait, il faudra attendre l’issue de la seconde guerre mondiale pour que Les Saint Germain reviennent au premier plan. Les années ont passé et il faut alors retrouver les bonnes lignées. Comme l’avaient fait leurs prédécesseurs à la fin du XVIIIè - début XIXè, quelques éleveurs sérieux, sous la présidence du comte de Fleurieu (affixe de l’Yzieu) s’y emploient, n’hésitant pas à repartir en inscription au R.I. pour sauver les belles lignées qui n’avaient plus été suivies. C’est la cas de Y’aga, la chienne de la comtesse de Goulaine, qui donnera ensuite naissance au champion Hip et autres vainqueurs sous l’affixe de Dangeul.

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